Nous avons mené une étude auprès des Directeurs des Systèmes Informatiques. Voici la synthèse de nos échanges avec ces professionnels qui font partie de nos interlocuteurs au quotidien.

Directeur des Systèmes Informatiques : un poste-clé

La passion, ou tout du moins un fort intérêt pour l’informatique, est la raison évoquée pour expliquer le choix de travailler dans l’informatique. Les interlocuteurs que nous avons interrogés ont en effet tous suivi des études en informatique (sauf une reconversion). Ils ont ensuite gravi les échelons de leur entreprise pour arriver à leur poste.

Les DSI sont proches des cercles de décision : le supérieur hiérarchique cité est dans la plupart des cas le Directeur Général ou le Président.

A la question des qualités requises pour ce métier, l’aspect technique n’est pas le premier évoqué (peut-être parce que sous-entendu). Les répondants parlent surtout de compétences transférables : polyvalence, capacité à prendre du recul, à résister au stress et à endosser les responsabilités inhérentes à cette fonction transversale. Y sont mentionnés aussi la capacité à déployer des projets urgents, le sens du service interne et la capacité de conviction.

Le DSI : en première ligne dans la transformation numérique

Les Directeurs des Systèmes d’Information sont en première ligne dans la transformation numérique, qui a connu une accélération notable liée à la crise sanitaire et donné une ampleur nouvelle à son rôle.

Il y a en effet déjà quelques années que la fonction de DSI n’est plus considérée comme un service « support ». Elle s’inscrit, au contraire, comme partie intégrante et active des directions stratégiques de l’entreprise. Nombre de DSI font ainsi partie des Comités de Direction ou des Comex.

L’amélioration des processus métiers est ainsi au cœur de la fonction de DSI qui doit donc saisir les opportunités technologiques qui s’offrent à eux.

Le traitement et l’exploitation des data en font partie tant les données représentent pour les entreprises un véritable levier d’optimisation des processus et de performance économique.

Une récente réunion du cercle des DSI organisée par ADN Ouest, semble confirmer cette tendance.

Accompagner l’entreprise dans ses performances

Parmi les missions citées par les répondants on retrouve une idée force : accompagner l’entreprise dans ses performances, (notamment « business ») à travers le SI et la « Business Intelligence ».

Cette mission transversale s’accompagne pour certains d’un travail d’évangélisation en interne et, pour beaucoup, de management des acteurs du département informatique.

Elle requiert aussi un effort important de compréhension des besoins et enjeux de l’entreprise pour aligner le SI aux objectifs de l’entreprise.

En termes de charge de travail c’est le management, le suivi de projets et le support aux utilisateurs qui représentent les activités les plus chronophages.

Le rapport au travail des DSI

Les motivations

Les responsables informatiques apprécient la diversité des sujets mais aussi les côtés humain et relationnel de leur travail.

Ils soulignent leur rôle facilitateur et d’apporteur de solutions en entreprise (comme le déploiement récent de la pratique du télétravail).

Parmi les autres aspects positifs cités, on retrouve les thématiques de nouveauté et d’innovation, inhérentes à leur fonction.

Les freins

La bobologie (support technique / infra) et la résistance au changement en interne sont les deux items les plus cités par les répondants.

Sont également évoqués : la pression en interne, le sentiment de travailler dans l’urgence et la difficulté de recrutement des profils techniques.

Leurs freins au quotidien

Les réponses sont assez variées et il arrive que certains ne voient spontanément aucun frein à leur pratique quotidienne.

Si l’on creuse un peu le sujet, les aspects cités : le manque de sensibilisation, en interne, aux questions informatiques et la difficulté d’expression des besoins-métiers.

D’autres évoquent des questions budgétaires, des « fournisseurs rigides » et l’absence du DSI dans les Comex (notamment dans l’industrie).

Leurs priorités

Evidemment, elles varient beaucoup d’un DSI à l’autre : migration vers le cloud, accompagnement du changement, adaptation à la multiplication des réglementations, questions de sécurité, dématérialisation, etc.

Twitter et LinkedIn : les DSI sur les réseaux sociaux

Interrogés enfin sur leur utilisation des réseaux sociaux, tous les répondants disent utiliser LinkedIn tous les jours (notamment pour se renseigner sur d’éventuelles solutions ou prestataires) et quelques-uns seulement ont un compte Twitter, principalement pour faire de la veille.

Conclusion

  • Les DSI ont conscience du rôle de plus en plus central de leur département au sein des stratégies.
  • C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit d’exploiter les données au service des métiers: quels que soient les outils choisis pour les exploiter, la valorisation des data est avant tout une question de stratégie d’ensemble et de collaboration entre les métiers.
  • D’où l’évolution du métier vers plus de pédagogie et de pilotage de projets désilotés.

Fini, le DSI retranché dans sa tour d’ivoire ! Aujourd’hui, il se retrouve au centre de la stratégie.

> Plus d’informations sur le poste de DSI : https://www.clementine.jobs/fiches-metiers/metiers-de-linformatique/metier-directeur-des-systemes-dinformation-dsi/

> Retrouvez également l’enquête-métier que nous avions réalisée sur les Consultants intégrateurs de solutions logicielles.